2. Vulnérabilité ?
Le thème de ce mois-ci est la vulnérabilité. En regardant certains podcasts, et certains articles je suis tombée sur une phrase qui m’a fait réfléchir, cela touche ma propre expérience de la vulnérabilité en accompagnement, il était dit : Lorsque l’on fait un coaching, on doit être ok avec le fait de se mettre dans une situation de vulnérabilité.
C’est d’ailleurs là que le grand saut en avant est possible de faire […] souvent les personnes ayant fait une première expérience de coaching, au bout de la 5ème rencontres arrêtent et se bloquent. Et que au contraire il fallait persévérer.
Cette phrase m’a interpellé car c’est exactement ce que j’ai vécu, dans un coaching. J’avais suivi une formation avec une thérapeute et puis me suis lancée dans son programme de coaching, le 1er qu’elle faisait sur plusieurs mois, avec plusieurs client.e.s thérapeutes.
Et j’ai détesté ça. Ça a fonctionné, oui à un certain degré. Mais a un moment donné tout mon corps à dit stop. Je n’arrivais pas à mettre les mots sur ce que je vivais. J’apprécié la coach, mais ne supporté plus nos séances individuelles de coaching. Comme si ma confiance en notre relation en avait pris un coup. Ce qu’il se passait : durant une séance de coaching, je me suis retrouvée dans cet espace de vulnérabilité : on touchait à quelque chose de très précis, j’étais challengé, encore et encore…Je sentais que je me bloquais de plus en plus… je n’arrivais plus a répondre aux questions. Je me suis retrouvée avec une plaie ouverte et hop : l’heure était passé. La séance prenait fin. Ce bloquage que j’ai ressenti et dont je n’arrivais pas à en trouver la source… par la suite, difficile d’être accompagnée.. Pourquoi je te partage ça aujourd’hui ? Tout d’abord oui, les accompagnements de manière générale, peuvent te mettre en posture de vulnérabilité. Ce que j’aimerais te dire ici, c’est que c’est ok bien sûr, mais c’est à toi de choisir le ou la coach/thérapeute qui t’accompagnera. Et la confiance est primordiale, cela parait logique de le dire comme ça, mais oui la confiance n’est pas quelque chose que l’on donne. Elle se vit. Et dans mes expériences de coaching, de thérapie, de formation : le coup de cœur est un signal qui fonctionne pour moi. Quand il y a coup de cœur, mon mental est en paix, il ne se sent pas menacé.
Je ne dis pas que quand le mental est menacé, il faut tout arrêter. Non, si tu as confiance en ton accomagnant et où il peut t’amené, go. Car c’est la que réside les peurs les plus importantes, souvent inconscientes. Mais si on démarre un coaching seulement avec le prisme du raisonnement : c’est le mental qui a décidé et donc lorsque cela challenge trop : ça bouscule trop. Je sais aussi que dans mes valeurs, le discernement est important. Si certaines choses dites, certaines façons de faire ne me conviennent pas, cela s’accumule et naturellement un bloquage peut survenir. Quand le mental dis non, oui c’est vrai, je peux aussi aller voir ce qu’il se dit. Mais quand la confiance en la relation est ébranlée. Il est bien plus difficile de lâcher. Sincèrement je choisis la facilité. Je préfère me savoir dans un espace en sécurité pour lâcher. Et dans cet espace voir ce qu’il se passe sur mon besoin de sécurité. Donc pour résumé :
Je décide si dans un espace :
J
e suis ok de me sentir vulnérable (quand la confiance est présente, et que je connais la bienveillance de l’accompagnant, je lâche, je le peux car je sens au plus profond que je ne risque rien).
Je veux me sentir en toute puissance, ressourcée : cet espace est important aussi, pour se sentir maitre de soi-même, en pleines possession de ses ressources. L’humain en a besoin.
Quand je souhaite autre chose, vivre une autre expérience : tourner le prisme & regarder sous un autre angle
L’objectif de l’espace de vulnérabilité est de savoir aussi que chaque mecanisme a une utilité , lorsque cela dessert : je peux mettre un coup de pied dans la fourmilière et créer de nouveaux schémas, qui me servent.