3. Ancrage & Fluidité

Que c’est bon de s’allonger dans l’herbe, dans un champ de fleur et respirer les parfums de la campagne… On pourrait presque les sentir sur la langue : ces senteurs de lavande, de menthe ou encore de romarin ou de sauge. Quelle diversité de droite à gauche !

Que c’est bon de fermer les yeux, adossé à un arbre à écouter les bruits de la forêt... Mes racines plongent dans l’écosystème sous mes pieds dans cette terre noire et humide. Entendre le bruissement de leurs caresses, les craquements du bois robuste ou encore sentir l’odeur fraiches des épineux, des chênes et puis surtout cette odeur des fruits des bois mûrs d’automne.

Que c’est bon de pousser le regard loin sur l’horizon et sentir cette brise chaude qui soulève les petites dunes de sable fin : une vraie dense des éléments. Les yeux clos, un instant nous fait gouter aux caresses du sel iodé sur la peau et les clapotis des vagues s’écrasant sur la plage ou encore le bruit des mouettes et goélands.  C’est si réconfortant.

Ces moments d’ancrage, je les retrouve dans ces paysages : ces présents de la nature, qui me ressourcent d’une part, et me remet dans cette position neutre. Comme sur un tableau graphique je me retrouve à la position zéro. La montagne modulant l’altitude, la mer l’ordonnée et la campagne l’abscisse. Installée dans mes axes, j’ai ce recul pour voir tout ce qui se tapisse et s’offre à moi.

C’est une illustration bien sûr, une appréciation profondément personnelle car il existe bien plus de sensation et de dimensions. Ces ressentis variant d’une personne à l’autre reflète tout de même cette « remise à zéro ». Les médecins à l’époque donnaient parfois comme traitement pour les troubles respiratoires notamment, de « prendre l’air marin » ou alors « l’air de la montagne ». Ce changement d’air apaise. Sinon pourquoi les vacanciers se serreraient comme des sardines au mois d’aout ?

Dans mon expérience de vie l’ancrage et la fluidité représente vraiment les deux facettes d’une même pièce. La fluidité dans ses actions de vie n’est possible qu’avec un ancrage qui guide l’action. Par exemple : l’objectif serait ce dans quoi je m’ancre et les actions pour l’atteindre ma fluidité dans le corps qui les réalise. Dans les changements de lieu, je change d’angle de vue et tout devient plus clair. Alors, comment procéder dans le quotidien ?

Une personne chère me disait il y a quelques temps : sois un arbre dont les racines roulent sur la terre.

Ces petits moments de contemplation à « ne rien faire » excepter utiliser ses sens m’aide beaucoup. Alors c’est vrai, ce n’est pas si simple : le mental fuse car il n’y a pas de performance juste de l’observation.

Je t’invite à prendre le temps pour ces moments suspendus, juste être là dans ce tout qu’illustre le monde : être témoin de la vie intérieure et extérieure sans jugement, sans rien changer.

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